La Serbie s’enflamme après l’effondrement d’une gare
Après l’effondrement d’une partie de la gare de Novi Sad ayant entraîné la mort de 14 personnes, la tension monte en Serbie ; attaque de la mairie, démission du ministre des Transports, arrestations massives…
Le 1er novembre la gare de Novi Sad, deuxième plus grande ville du pays et située à 70km de Belgrade s’effondre en partie à l’extérieur, au moins quatorze personnes sont tuées écrasées dans l’accident dont des enfants.Le pays est sous le choc.
D’autant que la gare de Novi Sad avait récemment été rénovée dans le cadre d’une mise à niveau dirigée par la Chine de l’infrastructure ferroviaire Serbe dans le cadre de la gigantesque initiative chinoise de la « Nouvelle route de la soie »
Ainsi à la suite de l’accident des manifestations monstres sont organisés pour exigé la démission du Premier ministre serbe Milos Vucevic et du maire de Novi Sad, Milan Djuric, ainsi que l’arrestation et la punition immédiates des responsables de l’effondrement de la gare.
Les manifestants ont également appelé à l’accès public du contrat avec l’entreprise chinoise qui a rénové la station et la divulgation d’autres contrats secrets du gouvernement’En effet la documentation concernant la rénovation a été classée comme confidentielle par celui-ci.
Les organisateurs de la manifestation ont tenter d’entrer en vain dans le bâtiment de l’hôtel de ville de Novi Sad pour soumettre leurs demandes, notamment que les responsables de l’effondrement de la gare soient traduits en justice.
Certains manifestants masqués ont jeté des pierres et de nombreux objets sur le bâtiment, tandis que d’autres ont jeté des œufs, des bouteilles et des briques et attaqué au marteau la permanence du parti SNS, parti au pouvoir en Serbie.
Le drapeau du parti SNS a été déchiré du bureau de la permanence et le bâtiment fut recouvert de photos de représentants du gouvernement qui devraient être tenus responsables de la tragédie selon les manifestants.
Symbole de cette colère, les manifestants ont également insulté et violemment agressé la journaliste de télévision de la chaîne nationale serbe N1 et ont tabassé le caméraman. Plus tard, c’est également l’équipe d’Euronews qui fut agressé.
En réaction aux manifestations, le président Vucic a déclaré sur X :
« Peuple de Serbie, s’il vous plaît, ne pensez pas que la violence est autorisée », et que « Tous ceux qui participent aux incidents seront punis. »
Ainsi le gouvernement a par exemple arrêté Goran Jesic,ancien vice-président de la région nord de la Voïvodine après s’être opposé à l’arrestation d’un manifestant. La police a aussi détenu l’ancien juge de la Cour constitutionnelle et ancien ministre des Droits de l’Homme Ciplic.
Les organisateurs du rassemblement ont quant à eux déclaré que les émeutiers appartenaient à des groupes ayant des liens avec le gouvernement populiste du président et ont affirmé que la tactique était de contrecarrer les manifestations antigouvernementales pacifiques.
En ce qui concerne l’enquête, le ministre des Transports serbes Goran Vesic a de son côté démissionné à la suite de l’incident. Les procureurs en charge de l’enquête sur l’accident ont déclaré que 48 personnes avaient été interrogées jusqu’à présent.