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Utilisation des drones militaires : du renseignement aux frappes en passant par les missions de soutien aux troupes, les nouveaux visages de la guerre moderne

Avant-propos : N’étant pas des ingénieurs de formation, mais davantage spécialisés sur les questions de géopolitique et de relations internationales, nous n’avons pas la prétention de détenir toutes les vérités sur l’utilisation des drones ainsi que leurs capacités. C’est pourquoi nous restons à votre disposition en cas de besoin. De plus, nous avons ajouté un glossaire en annexe de cet article afin de vous permettre de retrouver la signification de certains acronymes, quelques fois barbares, propres au domaine des drones.

Nous vous souhaitons une excellente lecture

Article co-écrit par GODARD Ambroise & PICARD Gabriel  – Novembre 2024

Drone Bayraktar Kızılelma

Le 23 octobre dernier à Ankara, deux terroristes du PKK prennent d’assaut le siège de TAI (Turkish Aerospace Industrie), entreprise fabricant notamment les drones Anka et Aksungur utilisés par les forces turques pour frapper les positions kurdes dans la région. Ces appareils cristallisent d’une part certains espoirs, mais aussi des inquiétudes dans la façon de mener la guerre moderne. Bien que les drones aériens soient les plus médiatisés, il ne faut pas oublier qu’un drone au sens strict du terme reste défini comme “un appareil sans pilote à bord”. Ainsi, les drones peuvent évoluer aussi bien en milieu aérien qu’aquatique, sub-aquatique ou terrestre.

Il s’agit ici d’aborder les différentes utilisations des drones dans le domaine militaire.

Dans un premier temps, nous avons décidé d’approcher ce vaste sujet par le biais de l’utilisation des drones dans la collecte du renseignement avant d’étudier leur utilisation dans l’appui aux troupes, pour enfin aborder l’autonomie relative des frappes que ces appareils permettent.

Une révolution en matière de collecte du renseignement

Les drones et leurs multiples utilisations sont devenus des outils essentiels dans de nombreux domaines. Parmi ces domaines, celui du renseignement militaire constitue un élément clé de l’emploi des drones. Ces aéronefs sans pilote offrent une capacité de surveillance et de collecte d’informations en continu, sans mettre en danger les vies humaines.

En effet, cette collecte d’information à distance permet d’accéder à des environnements hostiles ou difficiles d’accès sans pour autant compromettre la vie du pilote. L’utilisation de drones assure également une discrétion accrue. Dotés d’équipements autonomes et miniaturisés, leur infrastructure leur permet d’avoir une surface équivalente radar fortement réduite. Couplé à une capacité de voler à très basse altitude, cela rend les drones souvent extrêmement difficiles à détecter pour les défenses anti-aériennes adverses. Les missions de reconnaissance des drones peuvent être effectuées à courte ou longue distance en fonction de l’UAV utilisé. Par exemple, le Black Hornet, un drone de petite taille fabriqué par Prox Dynamics pesant seulement 33 grammes, est souvent utilisé par les forces spéciales pour observer des zones urbaines ou des terrains accidentés à courte distance. Il a notamment servi aux forces spéciales françaises dans le cadre de l’opération Barkhane au Sahel.

D’autres appareils, les drones tactiques, sont capables de voler bien plus haut et pendant bien plus longtemps. C’est le cas du fameux drone tactique turc TB2 développé par Bayraktar qui est capable de voler jusqu’à 8 000 mètres d’altitude pendant environ 24 heures selon ses concepteurs. Ce drone est ainsi capable d’assurer des missions de surveillance et de reconnaissance à longue distance, même s’il a été rendu célèbre par ses capacités de frappe en Ukraine, en Azerbaïdjan ou encore en Libye. En Europe aussi, des drones tactiques ont été développés. Le fabricant français Safran continue l’amélioration du Patroller, un aéronef équipant l’armée française et les forces armées égyptiennes à des fins de surveillance et de renseignement. Modulable et donc capable d’être muni de différentes charges utiles, le Patroller a vocation à durer par l’interchangeabilité de ces équipements et capteurs au fur et à mesure des innovations.

Enfin, avec un rayon d’action dépassant les 150 km, viennent les drones MALE (Medium Altitude Long Endurance). Ces appareils, plus imposants et plus endurants que les drones tactiques, représentent le segment le plus important des parts de marché pour les drones. Parmi eux, le Reaper américain, largement utilisé par la coalition internationale dans la lutte contre l’Etat Islamique. Mais parmi les drones MALE, on retrouve aussi le récemment dévoilé ULTRA (Unmanned Long-endurance Tactical Reconnaissance Aircraft), le Wing Loong chinois, aussi surnommé Pterodactyl ou encore les différentes versions du Shahed iranien (même si ces derniers n’ont pas une vocation de renseignement, mais d’attaque) qui se sont illustrées lors du conflit en Ukraine et dans l’attaque de l’Iran visant Israël dans la nuit du 13 au 14 avril 2024.

Toutefois, l’utilisation des drones pour le renseignement a aussi ses limites. Ses limites techniques d’abord, car les drones restent dépendants de conditions météorologiques favorables pour fonctionner de manière optimale. Bien que de plus en plus résistants aux aléas météorologiques, les tempêtes, la pluie, le brouillard ou une épaisse fumée peuvent limiter les capacités des appareils ou même réduire la qualité des informations collectées.

D’autre part, les drones sont vulnérables aux cyberattaques et à la guerre électronique, ce qui peut compromettre les données sensibles qu’ils collectent ou bien la technologie qu’ils embarquent. Un UAV piraté ou devenu incontrôlable représente alors un danger pour le camp qui le met en œuvre, à l’image du coûteux drone de combat russe S-70 Okhotnik abattu par les forces armées russes elles-mêmes pour éviter qu’il ne tombe entre les mains adverses. Les systèmes de guerre électronique développés peuvent tenter d’interférer avec les communications des appareils ou d’en prendre le contrôle pour le retourner contre son envoyeur initial.

Pour finir, l’emploi de drones pour la collecte d’informations pose des interrogations juridiques et éthiques concernant la protection de la vie privée et les droits fondamentaux. La surveillance constante et la possibilité d’exploiter ce suivi pour des frappes ciblées peuvent entraîner des préjudices collatéraux et des violations aux libertés personnelles, ce qui engendre des discussions sur sa légitimité et sa réglementation. Par conséquent, à la croisée de l’emploi des drones dans les secteurs civil et militaire, il est impératif d’instaurer et des normes rigoureuses et de les harmoniser afin de garantir un régime éthique et juridique adéquat assurant une balance entre efficacité opérationnelle et respect des libertés fondamentales.

Dotés de caméras haute résolution, de capteurs infrarouges et de systèmes de communication avancés, les drones permettent de réaliser des missions de reconnaissance et de surveillance, mais ils sont aussi utiles pour évaluer les dommages après une frappe ou bien pour assurer un appui aux troupes terrestres.

Un atout stratégique majeur pour les missions d’appuis aux troupes

Drone THeMIS - Milrem Robotics - CC BY-SA 4.0

Qu’ils soient aériens, terrestres, maritimes ou encore sous-marins, les drones jouent un rôle crucial dans le soutien et l’appui des combattants. Leur capacité à offrir une vue d’ensemble des zones de conflit, à effectuer des missions de reconnaissance avancée et à fournir un soutien logistique ou stratégique en fait des outils indispensables dans les opérations militaires modernes. Bien que ces appareils soient souvent perçus comme des éléments principalement utilisés pour le renseignement ou pour mener des frappes ciblées, il ne faut pas oublier qu’ils fournissent également une aide précieuse dans le soutien aux troupes. Le ravitaillement du front, l’évacuation de blessés ou encore le transport de munitions sont des opérations risquées mais nécessaires au cours desquelles l’utilisation de drones permet de réduire les risques de pertes humaines.

Les drones terrestres ou UGV (Unmanned Ground Vehicle) sont souvent moins médiatisés que leurs homologues aériens, les UAV (Unmanned Air Vehicle), bien qu’ils soient un élément clé dans l’automatisation des outils militaires. Souvent très polyvalents, les UGV représentent un appui non négligeable aux combattants d’infanterie. A titre d’exemple, le THeMIS (Tracked Hybrid Modular Infantry System) est un drone terrestre multi-missions développé en Estonie utilisé pour le transport de matériel ou l’évacuation de blessés. Pouvant être équipé de mitrailleuse lourde ou légère, de lance-grenades ou bien de système de lancement de missiles antichar, ce véhicule autonome offre une aide précieuse aux troupes sur le terrain. Agissant comme un multiplicateur de force, ce type d’appareil assure la protection des soldats qu’il accompagne ainsi que leur capacité de survie sur le front, là où les combats sont les plus intenses. Avec la guerre au Proche-Orient, nous avons également observé l’utilisation d’UGV bulldozers D-9 israéliens. Bien que pour la plupart pilotés à distance, ces véhicules utilisés pour dégager les routes, dénicher les explosifs cachés sous la surface ou encore détruire les infrastructures du Hamas et du Hezbollah sont en cours de conversion vers une version encore plus automatisée afin de les rendre complètement autonomes. Israël démontre ainsi sa capacité à innover afin d’automatiser sa façon de faire la guerre pour éviter au maximum les pertes humaines, pertes que l’opinion publique israélienne supporte mal.

En milieu aquatique, les UUV (Unmanned Underwater Vehicles) et les USV (Unmanned Surface Vessels) sont déployés en appui des navires de guerre et des convois maritimes afin de les protéger et de prévenir d’éventuels dangers. Utilisés pour la destruction de mines sous-marines, la détection et le suivi de sous-marins ennemis ou encore pour la destruction de torpilles, missiles ou drones hostiles, ces appareils sont d’une aide précieuse dans la sécurisation et l’ouverture des voies maritimes pour les opérations navales. Les différentes versions du REMUS, ou bien le navire de surface sans équipage américain Sea Hunter, remplissent ces missions de protection des voies maritimes opérant en soutien des navires de combat. Cette protection vise à se prémunir de potentielles attaques comme celle qui a eu lieu le 12 juin dernier en mer Rouge contre le navire cargo libérien Tutor coulé par une attaque de drones de surface lancés par Ansar Allah.

A la croisée du ciel et de la mer, la Chine a présenté au monde cet été le tout premier drone hybride UUV/UAV (donc un drone aux capacités sous-marines et aériennes), le Nezha-SeaDart. Mis au point par des chercheurs de l’université Jiao Tong de Shanghaï, cet appareil hybride furtif et rapide représente un outil particulièrement polyvalent, potentiellement redoutable, très utile dans la réalisation de missions complexes. Cette innovation met en avant l’émergence progressive des drones hybrides qui constituent sans doute la prochaine étape technologique à atteindre. Pour ce qui concerne le domaine aérien, certains des nombreux drones utilisés pour des activités de reconnaissance cités précédemment sont utilisés pour l’appui des troupes. Que ce soit pour éclairer un itinéraire fondé sur les renseignements obtenus, assurer la livraison de matériel par le ciel ou bien utiliser des éléments de guerre électronique pour brouiller et désorienter des systèmes adverses, l’appui que confèrent les UAV aux combattants n’est pas négligeable. Un peu à la manière du Black Hornet, bien que plus imposant et moins agile, le RQ-11 Raven est un appareil américain déployé par les unités d’infanterie pour repérer les positions ennemies à courtes distances et sécuriser une zone avant l’avancée des troupes.

Bien que très efficaces et polyvalents dans leur fonction d’appui aux troupes, l’utilisation des drones dans ce domaine se heurte à des limites. Ces limites inhérentes même au concept d’appareil autonome sont pour la plupart similaires, qu’il s’agisse de l’emploi de drones pour le renseignement militaire, l’appui aux troupes ou bien pour mener des frappes de manière autonome. Comme évoqué précédemment, les conditions météorologiques, la vulnérabilité aux contre-mesures de guerre électronique, ainsi que les questions éthiques et morales que soulève l’utilisation de drones dans la guerre constituent le talon d’Achille de l’automatisation des équipements militaires. À cela s’ajoute l’endurance limitée des systèmes, qui constitue surtout un problème pour les appareils de petite et moyenne taille. En effet, ces appareils doivent nécessairement être réduits en vue de leur rôle furtif nécessaire aux missions dans lesquelles ils sont utilisés.

Leur taille les oblige donc à emporter des batteries de taille limitée et donc avec une autonomie réduite. Ainsi, les missions de longue durée nécessitent des ravitaillements fréquents ou des changements de batterie, interrompant ainsi la continuité du déploiement des appareils sur le terrain et augmentant la quantité de matériel nécessaire pour les opérateurs qui les mettent en œuvre. Dans certains cas, cela peut devenir encombrant, faisant peser une contrainte supplémentaire sur la mission. La maintenance fréquente des appareils, en particulier pour les drones terrestres et aquatiques, réduit aussi leur disponibilité opérationnelle. Les problématiques de coordination et d’intégration des équipements constituent une autre limite que l’on rencontre dans l’utilisation des drones, cette fois-ci plus inhérente à la question du rôle de ces appareils dans l’appui aux troupes.

Une coordination précise entre les centres de commandements, les opérateurs drones et les unités au sol est absolument vitale à l’intégration des drones dans les opérations militaires. La moindre erreur de communication ou léger dysfonctionnement technique peut mettre en péril l’ensemble d’une mission en retardant ou limitant le soutien attendu par les troupes. De plus, l’utilisation multiple et simultanée de drones peut créer des défis de gestion du trafic aérien ou maritime, augmentant le risque de collision accidentelle ou d’interférence. Enfin, comme pour tout appareil militaire, se pose la question de l’interopérabilité des systèmes. Les constructeurs doivent se plier à des normes afin de rendre leurs appareils compatibles avec les systèmes utilisés par leurs clients. Par exemple, ce que l’on appelle souvent vulgairement les “standards OTAN” découlent des accords de normalisation passés au sein du bureau de standardisation de l’OTAN (NATO standardization office) et sont des normes visant à assurer l’interopérabilité des équipements utilisés au sein de l’alliance militaire. Ainsi, les drones de fabrication artisanale qui prouvent pourtant leur efficacité dans la guerre entre la Russie et l’Ukraine soulèvent de nouvelles questions. Bien entendu, ces appareils peu coûteux, bricolés et armés pour en faire la plupart du temps des drones kamikazes n’intègrent aucune réglementation de standardisation. Il est donc crucial d’examiner désormais le rôle décisif des drones dans les frappes de précision contre des cibles stratégiques.

Mener la guerre à distance: l’autonomisation des frappes par les drones

Drone russe Lancet

Il y a une dernière mission où le drone s’est révélé être un outil qui a révolutionné le champ de bataille : le combat. Un drone de combat est un drone capable de détruire du matériel ou de neutraliser un ennemi ou plusieurs ennemis. Les plus répandus sont aujourd’hui les drones aériens de combat (UCAV) bien que les drones de combat terrestres et navals existent. Ces derniers foisonnent de plus en plus à la fois entre les mains des armées étatiques mais aussi des groupes terroristes. Au-delà d’un simple outil, il fait parfois l’objet d’une composante à part à l’instar de l’armée ukrainienne qui a créé un commandement des drones en février 2024 dont le symbole est l’hirondelle, représentant l’agilité, la vitesse et la petite taille de cet outil. Nous pouvons distinguer deux catégories de drones parmi les UCAV.

On retrouve tout d’abord les drones classiques à emports offensifs. Ils sont dotés de capteurs et d’un armement pour mener des frappes à distance avant de revenir se poser. Parmi les plus connus l’on peut citer le MQ-9 Reaper américain en service depuis 2007 et utilisé au cours de plusieurs OPEX, en Afghanistan par l’armée américaine, en Irak par l’armée anglaise et au Sahel par l’armée française notamment. Une société française développe aujourd’hui le “Aarok” permettant à la France de demeurer parmi les nations constructrices de drones.

En outre sont développés les drones “loyal wingman” qui accompagneront les avions dans un système global de combat. Dotés d’intelligence artificielle ils pourront réaliser des missions en autonomie augmentant le rayon d’action du pilote de chasse et sa puissance de feu. Les programmes d’avions de combat de sixième génération se dotent pour la plupart d’un tel système, comme le SCAF européen ou le NGAD américain.

Enfin, les drones de combat bricolés entrent également dans cette catégorie largo sensu. Ces derniers sont monnaie courante dans la guerre russo-ukrainienne. Le principe est simple, un drone, un point d’emport fixé sous le drone comme un grappin, un verre pour larguer une grenade ou un obus, une touche de bricolage pour assembler cela transforme un drone civil en un drone militaire d’assaut à moindre coût.

La seconde catégorie est la munition télé-opérée, alias le drone kamikaze. Le principe est simple, il suffit d’un drone doté d’une caméra qui emporte une charge explosive. Cet outil présente plusieurs avantages, tout d’abord un assemblage très simple pour les moins sophistiqués, il suffit des trois éléments susmentionnés, permettant la production en chaîne d’une part ou le bricolage d’autre part. L’on voit actuellement encore des photographies venant du front russo-ukrainien de drones kamikazes des plus rudimentaires avec un obus fixé sous le drone à l’aide de ruban adhésif. Le second avantage est son efficacité. Mêlant vitesse et puissance, le drone permet la destruction de véhicules blindés, des véhicules légers jusqu’aux chars de combat à plusieurs millions d’euros. La combinaison de ces éléments établit un rapport efficacité/coût très élevé, ce qui en fait une arme de prédilection sur le terrain pour des armées avec des moyens limités afin de rééquilibrer la puissance de combat comme celle de l’Ukraine contre l’armée russe ou bien les rebelles houthis face aux bâtiments de combat des marines occidentales en mer rouge.

Il leur reste encore deux défauts. L’on dit d’une innovation qu’elle ne dure pas plus de trois mois sur le champ de bataille, il n’en fallait pas plus pour mettre en place des systèmes de brouillage de fréquence qui rendent la tâche plus difficile aux drones pour opérer. Ces systèmes sont mis en place en particulier sur les chars et les véhicules de transport de troupes. Secondement la portée des munitions téléopérées reste de manière générale dotée d’une portée faible – de l’ordre de 10 km pour les plus légères – impliquant une vulnérabilité nécessaire de l’opérateur du drone qui doit se rendre à proximité du front. Il est par là lui-même susceptible d’être repéré et être ainsi vulnérable aux tirs et aux drones ennemis.

Conclusion

Un tournant stratégique majeur s’est opéré avec l’arrivée du drone sur le champ de
bataille. Il collecte du renseignement, appuie les troupes au sol ou mène une attaque et ce avec un coût réduit tout en étant facilement remplaçable. Si les drones opèrent très majoritairement de manière solitaire actuellement, ils pourraient être intégrés dans des systèmes globaux comme avec le SCAF ou fonctionner en essaim de drone dans un cloud de combat.

ANNEXE:

Glossaire:

● FPV = First Person View

● Loyal Wingman = Drone accompagnant un avion de combat

● MALE = Medium Altitude Long Endurance

● UAV = Unmanned Air Vehicle

● UCAV = Unmanned Combat Air Vehicle

● UGV = Unmanned Ground Vehicle

● USV = Unmanned Surface Vessels

● UUV = Unmanned Underwater Vehicles

Cette publication a un commentaire

  1. Cervoni

    Bravo Ambroise et Gabriel pour cet article très intéressant

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