Guerre en Ukraine - Chapitre 5 (interlude) : Parlons de logistique industrielle
La présente série d’articles est dédiée à une analyse stratégique du conflit ukrainien, afin de synthétiser aussi clairement que possible les grandes dynamiques de la guerre telles que nous les percevons. Cependant, il y aurait tellement de choses à dire sur telle ou telle bataille que nous pourrions consacrer un ouvrage complet à chacune d’entre elles. Dans la mesure où il ne s’agit nullement de notre intention, nous survolerons un certain nombre d’évènements que nous estimons assez bien connus du public afin de nous concentrer sur des points qui nous paraissent plus pertinents pour qui veut comprendre les évolutions de la situation au cours des trois dernières années.
Nous avons délibérément choisi de ne pas aborder ici les considérations financières, légales ou diplomatiques relatives à cette guerre, parce qu’un juste traitement de ces considérations pourrait, à lui seul, également occuper plusieurs volumes. De toute manière, une telle histoire ne pourra probablement être écrite que lorsque nous disposerons de documents actuellement considérés comme confidentiels. La description des grandes dynamiques militaires, en revanche, paraît être beaucoup plus à notre portée. Beaucoup de bêtises ont cependant été écrites dans la tourmente de la guerre sur ces questions, aussi espérons-nous apporter un regard nouveau et surtout aussi précis que possible par l’emploi de sources fiables, mais généralement peu commentées.
Les questions relatives à la logistique industrielle sont de loin le sujet le plus mal compris, mais également le plus crucial de cette guerre, car pour paraphraser Napoléon : les amateurs parlent de tactiques, les professionnels de logistique. Dans ces conditions, dédier un article entier à la question du complexe militaro-industriel occidental et de ses manquements en Ukraine nous apparaît tout sauf superflu.
Problèmes conceptuels du complexe militaro-industriel occidental
Il est un fait généralement ignoré des non-spécialistes, qui veut que la majeure partie de la production militaire soit en réalité assez périssable. Par exemple, l’on tend à ignorer que les moteurs de chars doivent souvent subir une révision complète après 500 ou 600km en opérations, tandis que les câbles, courroies de transmissions et autres gadgets électroniques sont également vite rendus inutilisables par la simple usure. C’est d’ailleurs là l’un des paradoxes de l’arme blindée : ses machines doivent à la fois être comprises comme des « consommables » car la guerre de haute intensité nécessite d’accepter des pertes très importantes, mais également comme des pièces d’horlogerie somme toute assez fragiles. C’est également vrai des chars maintenus en stockage qui, s’ils ne sont pas très régulièrement entretenus, deviennent vite des carcasses de métal inopérables. Ainsi, l’Ukraine avait par exemple renvoyé certains Leopards A1 qui lui avaient été livrés du fait de leur mauvais état, et ce en dépit du fait qu’ils avaient supposément été remis à niveau. Même des armes plus simples tels que les obus, du fait de leurs composants chimiques, ne peuvent pas être conservés ad vitam aeternam.
De tout ceci découle que, sauf à l’utiliser ou à l’entretenir, ce qui est très coûteux et demande beaucoup de main-d’œuvre spécialisée, la plus grande part de la production militaire peut être considérée comme « perdue ». Certes, une partie des investissements réalisés dans le secteur de l’armement retomberont dans l’économie nationale, mais sauf à contrôler toute la chaîne de production (matière première, composants électroniques etc), cela demande d’accepter qu’une part significative de l’argent ainsi dépensé est « perdu », du moins d’un point de vue comptable et financier. Maintenir une industrie militaire qui soit à la fois complexe (c’est-à-dire qui ne produise pas simplement des armes individuelles), complète (chars, avions, etc.) et volumineuse représente donc un effort financier très lourd, dont il peut être difficile de voir l’intérêt en temps de paix [1]. Or, la fin de l’Union Soviétique produisit à ce titre une révolution dans les affaires militaires. La chute du bloc de l’Est provoqua la fin de la course aux armements qui avait prévalu jusqu’alors et coïncida avec une période de réduction des conflits de haute intensité à travers le monde. Par conséquent, le besoin global en armements diminua fortement, ce qui fut perçu par les différents gouvernements comme un moyen de réaliser des économies sur cet appareil de production très coûteux (les fameux « dividendes de la paix »). Les industries d’armement, faisant face à une forte diminution de leur demande, furent donc contraintes de restreindre leur production afin d’éviter la faillite.
En théorie, les complexes militaro-industriels occidentaux auraient pu essayer de chercher des débouchés internationaux à leurs produits, de sorte à continuer à produire en volume de manière rentable. Cependant, la demande mondiale en armement, surtout au cours d’une période relativement paisible, ne peut pas accommoder les ambitions de tous les pays ambitionnant de conserver une industrie d’armes « sophistiquées » (véhicules blindés lourds, aviation, défense anti-aérienne, artillerie de précision, etc). Au lendemain de la Guerre Froide, la situation était même pire encore à ce niveau, car chaque pays disposait de stocks pléthoriques dont ils cherchaient plus ou moins à se débarrasser pour ne pas avoir à les entretenir. Cela sans parler de l’attitude du vainqueur, les Etats-Unis, qui entendaient bien être prioritaires sur ces juteux contrats étrangers et firent de leur mieux pour écarter gentiment leurs concurrents potentiels (voire pour adopter des pratiques prédatrices à leur encontre). Cette concurrence féroce a donc largement empêché les complexes militaro-industriels de faire des profits par le « jeu du marché » : par conséquent, ils continuèrent à dépendre presque exclusivement de la commande publique afin de survivre. Nous revenons donc au point de départ : dans des économies de plus en plus endettées, avec des populations vieillissantes, où la carrière militaire n’attirait plus guère les citoyens, rares étaient les gouvernements qui voyaient l’intérêt de maintenir des lignes de production aussi importantes que naguère. Les commandes passées par les Etats furent donc moins volumineuses, ce qui s’accompagna logiquement d’une réduction de la taille des industries de défense.
Cependant, une fois que l’on a torpillé ainsi son complexe militaro-industriel, il est extrêmement difficile de le relancer. La production de matériel militaire n’est pas quelque chose qui s’improvise, car elle fait appel à de nombreux domaines qui nécessitent une solide formation et dont les compétences ne sont pas nécessairement « poreuses » les unes avec les autres : pour construire un char, il est nécessaire de combiner de la métallurgie de haut niveau, de la chimie (pour les munitions ou les blindages réactifs), de l’électronique, sans même parler de la conception du char proprement dit (moteur, intégration des différents éléments de protection, etc). Ainsi, le char Yougoslave M-84, pourtant basé sur une copie du T-72, demanda la participation de dizaines d’usines situées dans tout le pays pour en produire 600 exemplaires sur une dizaine d’années. L’on imagine que l’artillerie requiert quant à elle des compétences encore bien différentes, sans parler du casse-tête que constitue la production d’avions ou d’hélicoptères ! Un complexe militaro-industriel est donc avant tout une question d’écosystème, et donc de filières de formations d’ingénieurs et de techniciens, chacune plus ou moins spécialisées dans la construction ou la conception d’un aspect spécifique d’un système d’armement.
Par conséquent, si l’on souhaite en augmenter massivement la cadence de production, c’est toute une chaîne logistique dont il faut augmenter le volume. Cela pose d’autant plus problème que cela inclut des éléments sur lesquels le pays concerné n’a aucun contrôle, comme les matières premières, dont le marché à l’international est souvent régi par des contrats de long terme et qui ne peut pas nécessairement absorber rapidement une augmentation massive de la demande sans faire exploser les prix [2] (on parle « d’inélasticité de l’offre »). Tout ceci demande beaucoup d’investissements à moyen et long terme : pour construire de nouvelles usines, pour recruter et former des spécialistes en leur donnant des salaires attractifs, etc. Puisque les entreprises d’armement sont généralement privées, ces dépenses doivent pouvoir être justifiés d’un point de vue financier, donc être rentables. Or, dans le cas de la guerre en Ukraine, les entreprises occidentales ne sachant pas jusqu’à quand la guerre se poursuivra, elles ne se lanceront dans des projets d’expansion massive que si elles ont la garantie que les gouvernements nationaux prendront le relai en leur passant des commandes à plus long terme, ce que ces derniers ont manifestement été très réticents à faire.
L’on se retrouve donc dans une situation où, quoi qu’il advienne, la montée en puissance d’une industrie de l’armement nationale sera à la fois très coûteuse et assez lente, même si les décisions politiques correctes sont prises (ce qui n’est pas toujours le cas faute de moyens). L’on peut alors être tenté, pour compenser temporairement cette lenteur, d’acheter des armes à l’étranger : c’est d’ailleurs ce que firent les Etats-Unis au cours de la guerre en Ukraine, par exemple en achetant de nombreux obus à des pays tiers comme le Pakistan. Seulement, une telle stratégie est en réalité perdante : non seulement cet argent sort-il du pays au lieu d’aider à reconstituer son écosystème militaire, mais en plus ces pays tiers doivent-ils augmenter leur approvisionnement en matières premières, ce qui a pour conséquence de faire flamber leurs prix à l’international et de pénaliser ainsi ses propres industries. Cela explique d’ailleurs pourquoi la France s’est autant opposée à ce que les fonds européens de l’armement soient employés pour acheter en dehors de l’Union Européenne.
Toutes ces considérations amènent à deux conclusions, qui étaient évidentes dès les premiers jours de la guerre russo-ukrainienne : d’une part, les armées occidentales se sont largement atrophiées depuis les années 1990 jusqu’à devenir l’ombre d’elles même, et avec elles, leurs stocks et leur outil de production industriel. D’autre part, les contraintes techniques, physiques, politiques et financières empêcheront durablement les nations occidentales de se montrer à la hauteur des enjeux ukrainiens.
Quelques données chiffrées
Maintenant que nous avons abordé les problèmes conceptuels auxquels les armées occidentales faisaient face dans le cadre de leur soutien à l’Ukraine, nous pouvons illustrer nos propos abstraits avec des données chiffrées.
Premièrement, nous tenons à souligner un point important : contrairement à une idée reçue, le soutien militaire occidental à l’Ukraine est loin d’être négligeable ou ridicule au regard des moyens disponibles de leurs armées. Si l’on en croit la liste établie par l’internaute @Jeff21461, les Occidentaux ont fourni, début Avril 2025, au moins 724 chars (sur 920 promis), plus de 2500 transports lourds et véhicules de combat d’infanterie, environ 400 canons d’artillerie de 155mm, ainsi que 7000 véhicules de transport type HMMVWs. A titre de comparaison, l’armée française disposait, de son propre aveu en 2021, de 220 chars, 800 blindés et véhicules de combat d’infanterie, 120 canons d’artillerie ainsi que 3000 véhicules de transport lourds dans son inventaire. Ces chiffres sont proches de ceux de la Grande-Bretagne en 2021 : 220 chars, 700 VCI, 2500 véhicules de transport, 90 pièces d’artillerie. Tout cela s’ajoute à l’armée ukrainienne d’origine, qui était elle-même loin d’être négligeable (au moins 700 chars en état de marche, etc).
Cet état de décrépitude avancé des armées occidentales (les armées françaises et britanniques ne pouvant équiper tout au plus que 15 000 hommes pour une guerre de haute intensité) ne se limitait pas aux seuls Européens. Certes, l’armée américaine restait relativement imposante avec près de 1500 chars M1 Abrams en service actif au sein de l’US Army et la Garde Nationale, plus 4700 Véhicules de Combat d’Infanterie (Bradley et Strykers) ainsi que 100 000 transports de type HMMWVs. Pour autant, et en dépit de leur budget de la Défense gigantesque, les Américains ne disposaient pas vraiment de réserve en dehors de cette dotation d’active. Le dernier moteur de char M1 Abrams (les AGT-1500 Honeywell), par exemple, fut produit en 1995 : tout ce que l’on a appelé « production » depuis cette date a en réalité consisté à remettre à niveau et à entretenir le parc de moteur existant. Cela signifie, en pratique, que plus aucun char réellement nouveau ne sort des lignes d’assemblages américaines depuis cette période. Or, il semble que l’armée américaine ne dispose que d’environ 2000 à 2500 de ces moteurs au moment où nous écrivons ces lignes [3] , ce qui, en comptant les cycles de maintenance de ces engins, correspond à peu près aux besoins requis par le déploiement dans un combat de haute intensité d’une flotte de 1500 chars. En d’autres termes et contrairement à une idée reçue, les Etats-Unis ne disposent pas d’une réserve quasiment indéfinie dans laquelle ils pourraient puiser pour « monter en puissance » : il n’y a pas de « seconde vague » stockée dans le désert du Nevada et qui n’attendrait qu’une décision politique pour se mouvoir, ni d’usines ou de techniciens capables de les produire.
Ce problème est généralisé à l’ensemble des armée occidentales, qui produisent de moins en moins leur équipement et ne vivent que sur leurs stocks constamment remis à niveau : les chars français, par exemple, ne sont plus produits depuis 2008. Or, et c’est un grave trompe-l’œil, ces routines d’entretien sont souvent présentées comme de la production nouvelle : ainsi, lorsque l’on dit que les Américains ont produit un millier de missiles de croisière Tomahawk (principal vecteur d’attaque de l’US Navy) entre 2015 et 2024, il faut en réalité comprendre qu’un millier d’entre eux ont été sortis des stocks pour être dépoussiérés. Ce chiffre peut paraître impressionnant, mais il l’est bien moins lorsque l’on sait que la première salve de frappes au Yémen dans le cadre de l’opération Prosperity Guardian en 2023 en consomma 80 et que les frappes en Syrie de 2017 près de 60, le tout sans amener de résultat bien net. L’on pourrait également parler des intercepteurs de défense aérienne PAC-3 des batteries Patriots (200 produits nouveaux annuellement), des missiles ATACMS (dont la production a cessé en 2007), ou même des drones MQ-9 Reapers, dont le 17ème (sur les 300 en stock) a été abattu par les forces Houthies au Yémen depuis octobre 2023 et dont la production est en train de se terminer. Au regard de la durée moyenne d’une carrière, il est tout à fait possible qu’aucun ingénieur ou technicien actuellement en service n’ait travaillé à produire la plupart des systèmes que nous avons évoqué ici.
Quand bien même certaines armes restaient en production, comme les obus de 155mm indispensables à l’artillerie ukrainienne, les difficultés pour augmenter le volume de leur production étaient criantes. Au printemps 2023, les Européens promirent de livrer 1 million d’obus dans un délai d’un an ; 12 mois après cette promesse, la moitié seulement avait été remise aux Ukrainiens, et il fallut attendre décembre 2024 pour que ce nombre d’un million soit bel et bien atteint. Ces difficultés n’avaient pas empêché le dirigeant tchèque, Pavel, de déclarer en février 2024 qu’il avait identifié auprès de pays étrangers près de 800 000 obus (500 000 de 155mm et 300 000 de 122mm) prêts à être envoyés en quelques semaines aux forces ukrainiennes si les fonds lui étaient accordés par l’Union Européenne. Là encore (et outre ce que nous avons déjà dit sur les inconvénients d’une telle stratégie), il fallut attendre juin pour que 180 000 obus ne soient livrés à l’Ukraine. Loin de se démonter, la Commission Européenne ne se gênera pas pour mentir effrontément sur ses capacités industrielles, affirmant par exemple en juin 2024 être en mesure de produire un million d’obus par an et de faire passer ce nombre à 1,7 millions d’ici 2025. Une enquête de Radio Free Europe auprès des acteurs industriels concernés estimait que l’Union ne pouvait alors en manufacturer que 580 000. Et encore une partie de cette production sera-t-elle employée pour honorer des contrats existants (comme ceux de Rheinmetall auprès de l’Afrique du Sud, par exemple) : toute cette production ne servira pas à satisfaire les besoins ukrainiens.
En septembre 2024, les Etats-Unis produisaient 40 000 obus de 155mm par mois. Ce nombre était mieux qu’en 2022 (15 000 mensuels), mais bien en-dessous des prévisions : en septembre 2023, le Pentagone déclarait espérer pouvoir atteindre les 100 000 obus par mois en 2025. Et encore ces 40 000 obus ne semblent pas tous avoir reçu les charges propulsives nécessaires à leur emploi, car la production de ces dernières était à la traîne (18 000 étaient produites fin 2024 contre 14 000 en 2022). Tout cela sans parler des canons d’artillerie qui, encore une fois, doivent être remplacés assez régulièrement à cause de l’usure (tous les 1500 coups à peu près pour une utilisation normale). Au regard de ce que nous avons exposé jusqu’à présent, l’on peut se demander si les Occidentaux, s’ils parvenaient à fournir tous les obus qu’ils espéraient à l’Ukraine, seraient en mesure de fournir les canons pour les tirer ! De toute manière, même si l’on ignorait ces contraintes physiques et techniques, les dynamiques du marché des matières premières que nous avons décrites précédemment causaient une augmentation exponentielle du prix de fabrication des munitions. Ainsi, en octobre 2023, un obus de 155mm était vendu par Rheinmetall à trois à quatre fois son prix d’avant-guerre. En juin 2024, le prix n’avait pas diminué, au contraire.
Au regard de ce que nous avons dit, tous les discours triomphalistes sur le thème de la « montée en puissance » du léviathan économique occidental face à une Russie sortant à peine du moyen-âge (une « station d’essence avec des têtes nucléaires », pour paraphraser l’opinion de politiciens américains supposément sérieux comme John McCain) constituent au mieux une ignorance totale des dynamiques industrielles. L’on n’inverse pas quatre décennies de désindustrialisation en un claquement de doigts, et il semble de plus en plus probable qu’à la fin de la guerre en Ukraine, les Occidentaux se retrouvent plus désarmés encore qu’à son commencement.
[1] D’où l’intérêt théorique d’un concept comme « l’Europe de la Défense » : une spécialisation par pays (ou groupes de pays), qui ne force pas une nation en particulier à subir ces coûts faramineux. Du moins, cela serait le cas si les pays européens ne préféraient pas acheter américain et n’étaient pas constamment en désaccord.
[2] Il n’est pas impossible qu’une des raisons pour lesquelles les Russes ont acheté massivement des munitions aux Chinois et aux Nord-Coréens était certes de suppléer leur production domestique, mais aussi d’asphyxier les producteurs Occidentaux en leur faisant concurrence sur le marché international des matières premières. Si tel est le cas, ce fut une décision très maline de la part du Kremlin, car les effets de cette « ruée sur le plomb » n’ont pas tardé à se faire sentir.
[3] Ce chiffre est extrapolé à partir de deux manières différentes : d’une part, en 2006, l’US Army faisait part de sa volonté de ne conserver « que » 2500 chars Abrams et 4000 moteurs AGT-1500 ; l’application de ce ratio à la flotte américaine actuelle donne environ 2200 moteurs. D’autre part, la valeur en dollars des contrats d’entretiens de moteurs passés par le Pentagone entre cette période et maintenant, une fois corrigée l’inflation, donne un nombre remarquablement similaire.
Après un épisode 3 qui m’avait laissé sur ma faim, je tiens à saluer les episodes 4 et 5 très interessants et très instructifs.
Compliments à Julien Lazzarotto qui a n’en pas douter est doté d’un réel don pour l’écriture. On fini la lecture en ayant réellement le sentiment d’avoir appris des choses et que l’on se couchera moins bête qu’au réveil.
Comme il faut quand même toujours trouver quelque chose à redire, en style justifié cela aurait été parfait.