Jour 2 de l’offensive d’Alep
Les rebelles/djihadistes HTS et leurs alliés ont fait des progrès importants et sont aux portes de la ville d’Alep.
Les défenses de l’armée d’Assad se sont effondrée.
Au deuxième jour de l’offensive générale, les militants HTS (Hay’at Tahrir al-Sham) ont réalisé d’importants progrès.
Ainsi, leurs troupes, bien préparées et entrainées sont entrées dans Saraqeb sur un axe de progression au sud, le long de la route Alep-Damas.
Cette route a par ailleurs été coupée par l’offensive des militants HTS, qu’on peut qualifier de djihadistes ou de rebelles, parce que leur leader a rompu avec Al Qaida il y a longtemps et que ses forces se composent aussi de rebelles des SDF, malgré ses positions islamistes.
C’est la débâcle pour l’armée syrienne qui perd le contrôle de la route Alep-Damas sur une vaste portion.
Ici, à Zerbeh, 12km de la ligne de contact habituelle avec la capture de soldats de l’AAS (Armée Arabe Syrienne).
De nouvelles vidéos ont fait surface, montrant la fuite des soldats de l’AAS d’Assad de leurs positions.
Plusieurs experts indiquent que la zone était défendue par des milices chiites. Cela répond à l’effort de démobilisation et l’essoufflement de l’armée d’Assad.
Le coup d’éclat du jour, c’est l’entrée des militants HTS dans le village de Khan Al Assal, situé à moins de 2km de la ville d’Alep.
Dans le même temps, ceux-ci ont capturé une vaste portion de la campagne à l’ouest d’Alep (295km2).
Durant l’attaque surprise, de nombreux équipements ont été capturés à l’Armée Arabe Syrienne, dont des chars, des munitions et des véhicules de combats, notamment avec la prise d’une importante base militaire.
De nombreuses vidéos montrent la joie des militants HTS et alliés durant la prise de territoire. Il faut aussi comprendre la forte pression que ceux-ci subissent depuis 4 ans, le dernier cessez le feu.
La ville d’Idlib et ses environs abritent une très large population réfugiée, notamment de la ville d’Alep. Beaucoup d’entre eux faisaient pression pour rentrer chez eux.
Une offensive devenait une nécessité pour Al Joulani.
Que font les Turques ? Il est très clair que cette offensive a été validé par l’armée Turque, qui est présente à Idlib et Afrin.
Les rebelles pro-Turques, présents un peu plus haut autour d’Afrin et le long de la frontière Turque (SNA) se prépareraient à bouger.
L’armée arabe syrienne de son côté amène massivement des renforts pour défendre la ville d’Alep. Combattre dans une grande ville comme Alep n’est pas une chose facile.
Les militants HTS ont peu de chances de la capturer, à moins que l’armée d’Assad ne s’effondre.
Une information importante du jour est la mort du brigadier général Haj Hashem des gardiens de la révolution Iraniens.
Sur place, plusieurs vidéos attestent de la présence importante de combattants chiite, dont ceux du Hezbollah. Plusieurs russes ont aussi été tués.
Qu’est ce qui a permis une telle attaque ?
L’affaiblissement des alliés d’Assad en est une cause principale. La Russie n’est plus en capacité de soutenir massivement Assad comme en 2016, le Hezbollah est décapité et les frappes Israéliennes viennent détruire l’arrière.
Sources : @ThomasVLinge @Majakovsk73 @Asia_Intel @Suriyakmaps (carte de base) et autres vidéos publiées sur les réseaux sociaux. Analyse et carte de @clement_molin.
Et maintenant ? L’offensive semble se poursuivre jusqu’à ce que des renforts suffisant arrivent. A voir si les forces pro-Turques ouvrent un second front.
Derrière, la Turquie est très clairement à la manœuvre.
Merci d’avoir lu ce thread rédigé par Clément Molin